L’allée des arceaux
Ne vous y méprenez pas. Vous,
visiteurs de la ville de Béni Mellal, si en longeant le boulevard Mohamed V à
partir du rond point de l’avenue des FAR à celui du cinéma VOX, vous pensez découvrir, encore debout les vestiges d’un aqueduc
porté par des arceaux comme preuve de traces laissées par une
ancienne présence romaine dans la ville. Ici, ce rempart est exploité comme
cache laideur à des mansardes vétustes avec risque d’effondrement, on a tenté tant
bien que mal de rendre hommage à l’architecture andalouse en rappel à sa
période de faste et à l’ornementation somptueuse des monuments emblématiques
que l’on peut encore observer dans les
villes de Séville et de la citadelle
rouge d’Alhambra à Grenade qui fascine encore par ses colonnes de marbre et ses
rangées d’arcades. Les travaux de notre allée des arceaux sont loin d’être
terminés, ce conseil communal est à son deuxième mandat et pour la énième fois,
le travail y est suspendu. Pourtant aucune gêne pour terminer l’ouvrage, pas de
Ferachas le long de l’allée pour faire obstruction aux aménagements. Et, bien sûr à la nuit tombée les arceaux ne sont
plus visibles pour ceux et celles qui roulent sur le boulevard. Cette partie de
la ville tombe dans la pénombre, malgré que des lampadaires y soient installés,
ils n’apportent aucune plus value et
sont éteints en grand nombre, des lumières de couleurs tamisées et bien intégrées
pour mieux faire ressortir la forme en voute des arcades rendraient tout son
charme à l’artère principale de cette ville, ou du moins pour ce tronçon.
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Salah Philippe