A la demande de certaines personnes,
cet article est remis à l’ordre du jour, vu la campagne que mène cette semaine
la commune urbaine de Beni Mellal pour la lutte contre l’occupation illégale du
domaine public
Heureusement que la saison hivernale est de retour et que la
fréquentation du site Ain Asserdoune appartient désormais aux rares amoureux de
la nature. Les quelques promeneurs peuvent savourer la quiétude des lieux que
seule la course des eaux tumultueuses aux écumes blanches et bouillonnantes
vient rompre le silence par ses multiples cascades d’où montent des embruns
transportant des effluves aux senteurs
de vase et de feuilles de figuier.
Il faut profiter de ce bref instant car les vestiges d’un campement
éphémère de la dernière saison estivale
ont étaient laissés tels quels comme pour rappeler aux usagers un retour
éminent. Au dessus des canaux, des cabanes de fortunes se tiennent encore
debout, des piliers de bois rachitiques
soutiennent tant bien que mal des toitures de canisses où se vautrent
toute une récupération de vieux tapis, de morceaux de plastiques, de pneus
usagers, de plaques de tôles de zinc rouillées.
Ce paysage désolant et lugubre de village à l’abandon rappelle vaguement à tout un chacun les préoccupations d’un conseil à la traine,
pour qui encore l’esprit de
responsabilité, de fermeté, de clairvoyance, reste un vain mot. Si la gestion
du site d’Ain Asserdoune est dessus des moyens et des compétences de la commune
de Béni Mellal, il faudrait alors
commencer à prévoir à privatiser le site pour le sauver, tant qu’il est encore
temps.