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S.Phillipe

Mi-septembre un samedi et nous voilà à l’entrée d’El Ksiba vers 10 heures du matin, pas âmes qui vivent, les chevaux en stuc au milieu du rond point trônant en position de duel semblent figés dans le temps. D’habitude à cette heure il y a toujours des personnes qui s’activent ça et là en préparation du souk prévu pour le lendemain. En cette période de pandémie les marchés sont interdits. La cité sommeille, la perle de l’Atlas soupire encore dans son cocon de verdure, nous prenons à gauche jusqu’au rond point qui dessert Kasba Tadla et Aghbala, des travaux d’élargissement de la chaussée sont en cours, il faut rouler lentement pour monter vers les nouveaux locaux de la commune. Malgré l’arrivée de l’automne, il n’a pas plu depuis des mois, la pinède souffre mais continue à fournir un bel ombrage sous le bruit des cigales très matinales mais toujours en besogne malgré la saison.

Les travaux s’étirent jusqu’au centre d’estivage de Taghbaloute N’ou Hlima. Ici règne un grand silence, le site est quasiment féerique, un tapis de feuilles mortes couvre le sol, la nature est au repos, les hommes ont désertés le site.

Nous entamons la montée vers le Tizi N’Ait Ouira, les parois rocheuses de Jbel Bouguennous qui surplombent la route, frôlent parfois les 2000 mètres d’altitude, ici domine le chêne vert, le genévrier et l’arbousier. La route taillée à même la roche serpente allègrement vers les hauteurs, autrefois juste carrossable on l’appelait pompeusement « la route du sahara », aujourd’hui c’est une réelle vérité, elle vous conduira vers les Ait Hadidou dans la région des lacs et aussi beaucoup plus loin vers les gorges du Todgha et la ville de Tinghir.

Après le col la route descend assez rapidement vers la vallée de Bou Ou Noual des panneaux de signalisation signalent vers la gauche Aghbala et Imilchil au niveau d’un pont tout récemment ouvragé. A droite la route se dirige vers Larbaa N’Ait Ou Kabli, un panneau signale 23 kilomètres.

A cet endroit le stress hydrique est apparent, pour la première fois le cours de Oued Drent est à sec, pas une goutte d’eau n’arrive des sources en hauteur au village  de Naour, seul le laurier rose persiste le long du ruisseau caillouteux, à partir d’ici, sur les premiers cents mètres, on ne peut plus appeler ça une route. Elle est déformée et ça et là apparaissent d’anciens tronçons de bitume, les galets sont remontés en surface. Après quelques kilomètres à vitesse réduite, un petit pont passe au dessus d’une eau saumâtre émanant de quelques crues parvenues sur les hauteurs. Le paysage est désolant des éboulements de pierrailles se sont déversés sur le lit du ruisseau à l’entrée du village de Ben Cherrou.



C’est ici que fut la dernière demeure d’un des hommes les plus farouches de la résistance que connut la colonisation française, pourtant aucune indication sur le lieu de sa tombe car c’est bien ici que le Caid Moha Ou Said  se retira  et y mourut. Son nom apparait sur un portail clos de ce qui devrait être un camping désert, l’entrée est ornée de vieux pneus en signe de bienvenue, d’ailleurs qui oserait s’aventurer jusque là ?

L’état de la route met cette partie de l’Atlas hors du temps, ne sommes nous pas dans le Maroc profond, cette longue vallée devenue presque sauvage est en grande partie plantée de pommiers, de cognassiers et de noyers. Des hommes s’affairent à cueillir les fruits pour les ramener à dos d’ânes sur les bas cotés de ce que fut la route. Rares sont les véhicules en ces endroits qui veulent transporter les cageots de fruits et c’est des prix dérisoires qui sont proposés aux pauvres paysans, pourtant ce sont ces mêmes fruits que nous retrouverons en vente une fois en ville pour cinq fois leur valeur d’achat.

Des causses de calcaires spectaculaires, surplombent à des hauteurs vertigineuses la vallée, nous sommes en pays des Ait Soukhman, c’est le village d’Aghzif qui est en vue, de grands peupliers suivent les méandres de ce qu’était un petit ruisseau, la sécheresse n’a épargnée aucun lieu. Aghzif n’est pas sans rappeler que c’est d’ici en l’an 1951 que le jeune berger et martyr Ahmed El Hansali a commencé sa rébellion contre l’occupant. Pourtant aucun détail sur sa présence et rien en rappel à sa mémoire dans sa terre natale. Le tourisme culturel existe aussi, le paysage change, les coteaux sont couleurs ocre jaune et la végétation se fait moins dense.

Une route s’élance vers le ciel, il y a une vue panoramique sans pareil, nous approchons le col de Tizi N’Mesguilda qui culmine à près de 1615 métres, on s’approche d’un croisement signalant Larbaa N’Ait Ou Kabli 3 kilomètres d’un coté et de l’autre, Foum El Ancer 35 kilomètres sur une route toute récente.



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